La spiruline fait partie de l’arsenal nutritionnel des vegans et des naturopathes.
Donnée comme une panacée contre l’acidité, l’anémie, le besoin en protéines, le stress oxydatif, il faut cependant savoir quand et pourquoi on la donne.
La spiruline est riche en vitamines dont la B6, B12, indispensables pour les vegan, en oligo éléments : magnésium, fer, calcium, phosphore[1], avec une pourcentage important de protéines, les phycocyanines qui ont des propriétés anti oxydantes.
Tout d’abord rendons à Caesar… la spiruline n’est pas un végétal, le mot « algue », en effet, prête à confusion. Il s’agit d’une cyanobactérie, une bactérie bleue, qui est un être unicellulaire qui peut mesurer 1m de long et fait penser à une algue. Donc comme avec toute bactérie il faut rester prudent. Les cyanobactéries peuvent en effet avoir une certaine toxicité, si elles contiennent des microcystines, qui sont hépathotoxiques. Des recherches les soupçonneraient même d’être à l’origine d’extinctions massives animales.
Sans jeter l’opprobre sur la spiruline il convient de la prendre dans des conditions utiles et nécessaires et de vérifier qu’elle est pure. Avec l’engouement pour ce complément alimentaire de nombreuses entreprises se sont jetées sur le filon et il est à parier que toutes ne seront pas du même niveau qualitatif.
Si la spiruline peut être conseillée pour les personnes anémiées car elle contient une proportion significative de fer, il a été démontré en revanche qu’après la ménopause, l’élévation du taux de ferritine conjointe à la baisse d’oestrogènes dans le sang, participe au syndrome métabolique.[2]
Donc après la ménopause il me parait défavorable de consommer de la spiruline sans avoir auparavant fait des examens sanguins pour vérifier son taux de ferritine, surtout si on a une tendance au surpoids. De plus trop de fer devient oxydant contrecarrant ainsi l’effet protecteur de la spiruline. On favorise ainsi le vieillissement prématuré.
Donc les personnes qui ont une forte tendance à s’auto-médiquer et à se ruer sur les compléments « à la mode » ont je l’espère lu mon article pour prendre les précautions utiles.
La spiruline on l’aura compris n’est pas un complément anodin. D’ailleurs une prise trop importante donnera des effets secondaires désagréables : migraines, diarrhées, coliques. Certains qualifient ces symptômes de « détox », pour ma part je fais la différence entre « intox » et « détox ». Pour conclure, la spiruline bonne pour la santé ? oui si elle est pure, prise en petite quantité, non pour une femme ménopausée dont le taux de fer est important.
[1] https://www.researchgate.net/publication/221925238_Earth_Food_Spirulina_Arthrospira_Production_and_Quality_Standarts
[2] https://journals.lww.com/menopausejournal/Abstract/2011/10000/Serum_ferritin_levels_are_associated_with.15.aspx
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